Stacks Image 11627
novembre 2017
20 x 26 cm
166 pages
978-284809-300-0

49 €

La Maison de la mariée
Ariane Yadan


entretien avec Frédéric Bouglé

Extrait de l’entretien avec Frédéric Bouglé

Frédéric Bouglé : Pourquoi La Maison de la mariée ?


Ariane Yadan : J’ai passé une partie de mon enfance dans le Morvan, à Vézigneux, dans la maison de mon grand-père. C’est un des lieux où se sont forgés mon imaginaire et mes intuitions artistiques. C’est aussi là-bas que j’ai débuté en 2013 mon travail photographique en Polaroid. Mon grand-père a grandit dans la minuscule ferme de sa mère nourricière. Plus tard, il a racheté cette maison qu’il a nommée « La maison de la Marie » en hommage à la femme qui l’a élevé. J’ai repensé à ce nom et je l’ai un peu transformé. C’est devenu la « Maison de la mariée ». C’est d’ailleurs ce que j’ai toujours cru entendre quand ce nom était prononcé, sans doute à cause de l’accent morvandiau. Ce titre doux, en lien avec certains de mes Polaroids et sculptures fait peut-être écho à ce couple que j’ai beaucoup observé, celui que formait mon grand-père et ma grand-mère. Des réminiscences de désirs d’une vie conjugale rêvée, dans un univers bucolique, idéal, simple, où se situe la maison de la mariée. Peut-être qu’inconsciemment avec ce titre il y a une pensée pour Marcel Duchamp. En 2015, j’avais titré ma première exposition personnelle « Je n’ai plus rien à te dire sauf que je t’aime », tiré de la lecture de lettres d’amour que j’avais trouvées dans un lieu abandonné.


Ariane Yadan est née en 1987 à Paris.
Sa pratique a toujours varié entre sculpture, photographie, estampe et installation.
Elle obtient son Diplôme national supérieur d’expression plastique à l’école des Beaux-Arts de Nantes en 2013. En 2015, elle effectue sa première résidence artistique à Montluçon. Elle rencontre à cette occasion Frédéric Bouglé qui manifeste alors sa curiosité pour ses Polaroids. Suite à sa résidence, elle produit sa première exposition personnelle importante, Je n’ai plus rien à te dire sauf que je t’aime au Fonds d’Art Moderne et Contemporain à Montluçon. En 2016 a lieu sa seconde exposition personnelle T’es Belle quand tu pleures, à l’atelier Alain Le Bras à Nantes. Ses œuvres sont régulièrement acquises dans des collections privées. Elle vit et travaille aujourd’hui à Nantes.
Son travail est consultable en ligne sur le site
arianeyadan.com